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David Attenborough, saint patron des espèces rares

Véritable star en Australie, le naturaliste britannique de 90 ans a désormais un mollusque à son nom, l’« Attenborougharion rubicundus », découvert en Tasmanie.

Par  (Sydney, correspondance)

Publié le 21 février 2017 à 10h33, modifié le 02 mars 2017 à 09h41

Temps de Lecture 5 min.

David Attenborough et la limace-escargot Attenborougharion rubicundus, le 8 février, à l’Australian Museum de Sidney.

Le petit animal mesure une quarantaine de millimètres. C’est à moitié une limace, à moitié un escargot. Ses couleurs composent un dégradé un peu gluant, du rouge au vert. Ce curieux mollusque est unique : il a bien une coquille, mais celle-ci est trop petite pour qu’il puisse s’y camoufler. Il est loin d’avoir un physique de star mais, depuis le début du mois de février, il en a désormais le nom : Attenborougharion rubicundus. En Australie, le Britannique David Attenborough, dont les documentaires ont fait découvrir à la télévision le monde animal, est une vraie vedette. Il croule sous les marques de reconnaissance, et son patronyme est associé à la lutte pour la protection des espèces. « Je suis sûr que David Attenborough comprend que des créatures d’apparence insignifiante sont tout aussi importantes que des tigres ou des orangs-outans et qu’elles méritent toute notre attention et notre protection », estime le scientifique Frank Köhler, qui a découvert la limace-escargot dans une forêt de Tasmanie, au sud-est de l’Australie.

500 millions de téléspectateurs dans le monde

À 90 ans, l’honneur d’avoir une espèce qui porte son nom est loin d’être une première pour l’illustre naturaliste, dont la série Life on Earth, qui a démarré en 1979 sur la BBC, aurait été regardée par 500 millions de personnes dans une centaine de pays. Des médias australiens se sont amusés à énumérer les animaux portant son nom, la plupart sur l’île continent. L’an dernier, un fossile a été découvert dans les terres éloignées du nord-ouest : il s’agit d’un lion marsupial qui vécut il y a environ 18 millions d’années. Les paléontologues l’ont baptisé il y a quelques mois Microleo attenboroughi. David Attenborough a également donné son nom à une araignée, la Prethopalpus attenboroughi, découverte en 2012 sur une île isolée de l’État du Queensland, dans l’est de l’Australie. Elle mesure à peine un millimètre.

Les scientifiques ont mis en avant le talent de Sir David à rendre « la biologie accessible à des générations de téléspectateurs ». On pourrait encore citer un échidné au long bec (Zaglossus attenboroughi), qui se trouve en Papouasie, et dont l’espèce est menacée. En 2015, Sir David a vu un papillon s’ajouter à la liste : l’Euptychia attenboroughi, qui est très rare et vit dans la forêt amazonienne. Sans oublier un poisson d’Australie occidentale, un lézard, une sauterelle, un dinosaure, etc. « Il n’y a personne d’autre que vous. Vous n’avez pas de pair », s’est enthousiasmée une responsable de l’Australian Museum de Sydney, lors d’un hommage à David Attenborough, le 8 février. Sa rencontre avec des gorilles du Rwanda, aujourd’hui espèce en danger, reste parmi les images les plus marquantes des documentaires animaliers.

David Attenborough rencontre des gorilles au Rwanda (à la 2e minute)

En 1985, il a été anobli par Elizabeth II. En 2015, le naturaliste s’est rendu à la Maison Blanche pour répondre aux questions de Barack Obama. Il a alors raconté son retour sur la Grande Barrière de corail, soixante ans après sa découverte du joyau australien, à l’occasion du tournage d’un nouveau documentaire diffusé en plusieurs épisodes, acclamé par les scientifiques et le grand public. Cette série est un nouveau plaidoyer pour la diversité et un cri d’alarme sur les conséquences du réchauffement climatique sur les merveilles de la nature. Une suite à sa série The Blue Planet, seize ans après l’original.

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