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Coeur et cardio

Les victimes d'AVC de moins en moins nombreuses en Europe

Les taux de mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) diminuent globalement en Europe. Mais cette réduction s'essouffle dans certains pays, notamment à l'Ouest, selon une étude publiée mercredi 15 août 2018.

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Les taux de mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) diminuent globalement en Europe, mais cette réduction à tendance à s'essouffler dans certains pays, notamment à l'Ouest

Les taux de mortalité par accident vasculaire cérébral (AVC) diminuent globalement en Europe.

AFP/Archives - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

L'étude parue dans l'European Heart Journal (EHJ) évalue les tendances pour trois types de maladies cérébrovasculaires en Europe depuis 1980. Il s'agit essentiellement de l'AVC quand le sang n'arrive plus à irriguer le cerveau. Il peut être dû à une artère bouchée (AVC ischémique, le plus courant) ou à une hémorragie (AVC hémorragique). Une forme beaucoup moins fréquente, l'hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA), est aussi prise en compte dans cette étude. Il s'agit d'un saignement qui se produit entre le cerveau et la membrane qui l'entoure.

Un nombre d'AVC en baisse...

Les chercheurs, dirigés par le Dr Nick Townsend, professeur agrégé d'épidémiologie en santé publique à l'Université de Bath (Royaume-Uni), ont constaté ces dernières années des baisses significatives des taux de mortalité de ces trois types de maladies cérébrovasculaires.

Cette baisse importante concerne 33 pays de la zone européenne de l'OMS (soit 65%), chez les hommes comme chez les femmes. Cependant, des augmentations étaient relevées dans trois pays pour les hommes (Azerbaïdjan, Géorgie et Tadjikistan) et dans deux pour les femmes (Azerbaïdjan et Ouzbékistan).

... malgré le début d'un plafonnement 

Pour les deux sexes, plus d’un tiers des pays considérés affichent une augmentation, une stagnation, ou une diminution moins flagrante du taux de mortalité dû aux AVC. 

C'est le cas de la France, comme de six autres pays (Autriche, Danemark, Allemagne, Grèce, République tchèque et Hongrie), où les chercheurs ont relevé des réductions de mortalité moins évidentes. "Ces résultats soulignent la nécessité de poursuivre les recherches sur les inégalités du taux de mortalité par AVC, ainsi que sur les causes du plafonnement récent de la maladie cérébrovasculaire totale" concluent les scientifiques.

"L'élément le plus important dans la prise en charge des AVC est le temps"

Selon une étude Odoxa publiée en octobre 2017, 35 % des Français n'auraient pas la réaction appropriée en cas d'accident vasculaire cérébrale. Qu'ils s'agissent d'eux-mêmes ou d'un proche, ils n'appelleraient pas le 15. "L'élément le plus important dans la prise en charge des AVC est le temps (...) Certains traitements très efficaces ne sont possibles que s'ils sont réalisés dans les premières heures suivant l'accident. Il est donc essentiel d'appeler le 15 en cas d'AVC", explique le neurologue Jean-Louis Mas, président de la fondation pour la Recherche sur les AVC.

L'occident moins touché que l'Europe orientale

L'étude menée par le Dr Nick Townsend dévoile également des inégalités à l'échelle du continent. Les taux de mortalités, tenant compte de la taille de la population et de sa répartition par âges, sont beaucoup plus faibles en Europe occidentale que dans le reste du continent. Chez les hommes, les taux de mortalité à l'ouest du Vieux Continent vont de 49 pour 100.000 habitants en France, à 131 pour 100.000 à Saint-Marin. En Europe centrale, la République tchèque est le pays le moins touché, avec tout de même un taux de mortalité de 110 pour 100.000 habitants.

La Russie atteint un taux de mortalité de 331 personnes sur 100.000. En Asie centrale, ils atteignent 345/100.000 habitants en Azerbaïdjan. Ils pointent également une évolution peu favorable des taux de mortalité par hémorragie méningée, qui baissent moins ou pas, voire augmentent, chez les femmes dans 25 pays.

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