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Téléphonie mobile : ouf, la suppression des frais d’itinérance est prolongée jusqu’en 2032

Les Européens vont pouvoir continuer à utiliser leur forfait mobile sans surcoût dans les pays membres. La qualité du service devrait même s’améliorer et la protection des consommateurs sera encore renforcée.

Rassurez-vous, les frais de roaming ne seront pas de retour cet été si vous voyagez en Europe ! Un nouveau règlement sur l’itinérance est, certes, entré en vigueur ce 1er juillet. Mais il prolonge la suppression des frais d’itinérance jusqu’en 2032. Ouf ! Car personne n’avait envie de revenir à la situation qui était la nôtre avant le 15 juin 2017.

On l’a un peu oublié aujourd’hui mais avant cette date, les Européens payaient le prix fort pour leurs communications mobiles en déplacement, qu’il s’agisse de voix ou de data. La plupart des gens désactivait donc leurs données à l’étranger. Heureusement, il y a cinq ans, il est devenu possible d’utiliser son forfait habituel sans surcoût dans les autres États membres. Il y avait bien quelques restrictions sur la quantité d’Internet mobile autorisée, mais les opérateurs français ont plutôt été généreux à ce sujet.

Bonne nouvelle pour les opérateurs, les prix de gros baissent. Ils paieront moins cher la location des réseaux de leurs homologues dans les pays voisins. Ce qui explique peut-être qu’ils aient accepté d’accorder encore plus de bénéfices aux utilisateurs.

De nouvelles garanties de qualité de service

Le nouveau règlement assure qu’il n’y aura pas de retour en arrière, au moins jusqu’en 2032. Il apporte également quelques petites améliorations concernant la qualité de service. Si un client dispose d’un forfait 5G en France, il est en droit d’accéder à la 5G si elle est disponible dans un pays voisin. Cela n’était pas le cas par le passé. Ainsi, Free Mobile a pu ne fournir que de la 3G à ses abonnés 4G lorsqu’ils étaient en déplacement en Europe jusqu’en 2019.

Même chose pour la vitesse de connexion, qui est censée être de qualité équivalente lorsque cela est techniquement possible. « Si une qualité ou une vitesse similaire à celle du pays d’origine est disponible sur le réseau visité, l’opérateur national devrait assurer la même qualité pour le service en itinérance », précise la Commission européenne. Les opérateurs vont aussi être tenus de mentionner précisément les services auxquels leurs clients peuvent s’attendre.

Les clients mieux informés des frais supplémentaires

Les consommateurs seront informés de façon plus transparente sur les éventuels frais supplémentaires comme les appels passés aux services clientèle, d’assistance ou aux compagnies d’assurances. Ce sera aussi le cas à bord d’un avion ou d’un bateau quand la connexion passe par un satellite, par exemple. Ces cas de figure ne sont pas concernés par la fin du roaming. En outre, l’itinérance sera automatiquement suspendue si les frais atteignent 50 euros ou un autre plafond prédéfini. Cela vaut également pour l’itinérance en dehors de l’Union.

Enfin, les opérateurs mobiles devront envoyer des messages automatiques d’ici au mois de juin 2023 pour informer leurs abonnés de l’existence du 112, le numéro d’appel d’urgence unique de l’Union Européenne. Et pour ceux qui ne peuvent appeler, ils devront pouvoir accéder à des moyens alternatifs non vocaux sans surcoût.

Malheureusement pour les citoyens britanniques, leurs opérateurs ont choisi en majorité de les soumettre de nouveau à des frais de roaming lorsqu’ils se rendent en Europe à cause du Brexit. Pour le moment, les opérateurs français se sont bien gardés de faire de même en sens inverse.

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Source : Commission européenne


Amélie CHARNAY