La vigilance reste de mise sur l’eau potable du Morbihan

Dominique Morvan

Par Dominique Morvan

L’eau potable du Morbihan est de très bonne qualité, selon les chiffres collectés par UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs reste malgré tout vigilante et attire l’attention sur les perturbateurs endocriniens.

Daniel Boulanger et Catherine Portas, de l’UFC Que choisir du Morbihan, ont présenté les résultats de l’étude sur la qualité de l’eau potable.
Daniel Boulanger et Catherine Portas, de l’UFC Que choisir du Morbihan, ont présenté les résultats de l’étude sur la qualité de l’eau potable. (Le Télégramme/Dominique Morvan)

« La qualité coule de source pour 100 % des consommateurs du Morbihan ». Voilà comment Catherine Portas et Daniel Boulanger, respectivement présidente et chargé de communication de l’UFC-Que Choisir du Morbihan, résument la situation de l’eau potable dans le département. C’est en tout cas le résultat de l’étude menée par l’association de consommateurs à l’échelle nationale pour la quatrième fois. La dernière datait de 2017. « Il s’agit d’un relevé automatisé des analyses réalisées par les agences régionales de santé (ARS). Cinquante critères étant pris en compte, cela représente des millions de résultats sur les 34 000 communes françaises. Tout a été regroupé sur une carte interactive visible sur notre site internet », explique Daniel Boulanger.

Dans le Morbihan, les résultats de 252 communes ont été décortiqués entre janvier 2019 et décembre 2020. Pour l’UFC-Que Choisir, le bilan est clair : « l’eau du département est de très bonne qualité pour 100 % des consommateurs ». Aucune « contamination significative » n’a été constatée. « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun problème nulle part, mais c’est très ponctuel », précisent Catherine Portas et Daniel Boulanger. Il y a quatre ans, lors de la dernière étude de l’association, le bilan était identique.

Haro sur les perturbateurs endocriniens

UFC-Que Choisir alerte toutefois les pouvoirs publics et les usagers sur un point : la présence des perturbateurs endocriniens qui, selon l’association, est « mal prise en compte par la réglementation ». Pourquoi ? Parce que ces contaminants « peuvent agir à des doses extrêmement faibles » potentiellement inférieures aux quantités autorisées. Surtout s’ils sont plusieurs à cohabiter. « Dans le Morbihan, 12 % des analyses considérées comme conformes révèlent la présence de pesticides ou de métabolites soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens à des teneurs inférieures aux limites réglementaires, mais quantifiables ». L’association de consommateurs appelle les pouvoirs publics à être encore plus sévères et à interdire les pesticides en question.

Elle souligne enfin que le nombre de molécules de pesticides recherchées dans les analyses réalisées varie énormément d’un département à l’autre. « Il en existe plus de 750 et la moyenne en France est de 206. Mais cela va de 16 dans l’Aisne à 600 dans le Var ». Dans le Morbihan, 177 molécules différentes sont ciblées. « Et plus on cherche, plus on trouve », conclut UFC-Que Choisir.

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