Le secrétaire d’État au Numérique Cédric O était à Rennes ce mercredi. Plusieurs annonces ont été faites. Afin de simplifier les démarches avec l’administration, un dispositif expérimenté en Ille-et-Vilaine et ciblant les start-up sera notamment étendu à l’ensemble de la Bretagne en janvier 2020.
C’est le gotha du numérique rennais qui était réuni ce mercredi midi, au Mabilay, siège de du Poool (French Tech Rennes Saint-Malo). Un aréopage d’entrepreneurs pour accueillir le secrétaire d’État Cédric O. Le ministre est venu en Bretagne pour faire quelques annonces tout en exhortant les chefs d’entreprise à continuer à croire en l’avenir. « On a la capacité de gagner cette bataille du numérique, d’être à bord de cette révolution mondiale ! » D’autant que, selon l’ex-conseiller d’Emmanuel Macron, « il y a des compétences en Bretagne qu’il n’y a pas ailleurs. »
L’année prochaine, les start-up françaises vont créer 25 000 emplois nets.
L’ambiance était plutôt joyeuse à Rennes. Les chiffres plaident pour le secteur. Comme l’a rappelé Jérôme Tré-Hardy, président du Poool, le numérique emploie désormais 30 000 personnes en Ille-et-Vilaine, contre 21 000 il y a cinq ans, à travers 300 start-up. Un dynamisme à l’image du coup d’accélérateur en France. « L’année prochaine, les start-up françaises vont créer 25 000 emplois nets, sans compter ceux tournés vers le numérique dans les grands groupes. Et elles ont levé plus au premier semestre que les britanniques ou les israéliennes », fait remarquer Cédric O.
Dans une danse mondiale menée par les États-Unis et la Chine, la France veut croire elle aussi en ses chances. « Nous ne visons pas petit », affirme le ministre. Après le Next 40, qui réunit en France les start-up les plus prometteuses grâce à des levées de fonds record (Klaxoon en Bretagne), le Gouvernement lance le French Tech 120. Pour compléter les 40 premières, 80 nouvelles entreprises du numérique hexagonal vont être sélectionnées. L’objectif reste le même : les mettre en valeur et les accompagner dans leur croissance. « On souhaite a minima deux start-up par région », annonce Cédric O.
Changement, et de taille, en plus du niveau de levée de fonds, la sélection s’appuiera aussi sur le chiffre d’affaires réalisé. Le Gouvernement a ainsi entendu ces entrepreneurs qui passaient sous les radars sous prétexte qu’ils ne levaient pas assez. « L’objectif est d’aller chercher d’autres typologies d’entreprise. »
Autre annonce faite à Rennes : la déclinaison en région du programme national « French Tech Central ». L’objectif est cette fois-ci de simplifier les relations entre l’administration et les start-up pour s’adapter à des entreprises qui ne ressemblent pas vraiment à celle de l’économie plus traditionnelle. L’Urssaf, en Bretagne, a par exemple conçu une panoplie d’outils et de services nouveaux. Parmi eux : des permanences directement au Poool à Rennes, des masterclass, des tableaux de bord, etc. Face à des problèmes de trésorerie, liés souvent au délai entre le montage du dossier et la véritable levée de fonds, l’Urssaf est aussi plus conciliante. Déployé à titre expérimental en Ille-et-Vilaine depuis le mois de juin, le dispositif « Starter » sera étendu à l’ensemble de la Bretagne en janvier 2020.