Des messages de solidarité à l'occasion du premier anniversaire de la disparition du vol MH370 de la Malaysian Airlines, le 6 mars 2015

Des messages de solidarité à l'occasion du premier anniversaire de la disparition du vol MH370 de la Malaysian Airlines, le 6 mars 2015

afp.com/MANAN VATSYAYANA

Les recherches ont duré presque trois ans. Ce mardi, les gouvernements australien, malaisien et chinois ont annoncé qu'ils suspendaient les opérations de recherches sous-marines du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, qui a disparu le 8 mars 2014, avec 239 personnes à son bord.

Publicité

Le mystère de cette disparition n'est pas en passe d'être éclairci et elle demeure l'un des plus grands mystères de l'histoire de l'aviation civile. L'avion s'est effacé des écrans radars, peu après son décollage de Kuala Lumpur à destination de Pékin. La zone de recherche a été délimitée à 120 000 kilomètres carrés, dans le sud de l'océan Indien, mais la carcasse de l'appareil n'a jamais été retrouvée.

Une décision qui n'a "pas été prise à la légère"

Les trois pays se sont exprimés dans un communiqué, deux semaines après que la Malaisie avait annoncé la fin imminente des recherches. Le texte indique qu'"en dépit de tous les efforts fournis à l'aide de la science disponible, des technologies de pointe et des conseils de professionnels extrêmement compétents (...), les recherches n'ont pas permis de localiser l'appareil". La décision d'arrêter les recherches "n'a pas été prise à la légère, ni sans tristesse", ajoute le communiqué.

LIRE AUSSI >> Débris du MH370 disparu: "La concrétisation du pire scénario pour les familles"

Si aucun indice de la présence de l'épave dans la zone de recherches n'a émergé jusqu'ici, une vingtaine de débris lui appartenant ont néanmoins été découverts sur le littoral de l'océan Indien, au large de l'Afrique de l'Est. Ces morceaux, qui se trouvaient loin de la zone de recherche actuelle, ont été identifiés par les trois pays comme appartenant probablement voire certainement au Boeing 777 de Malaysia Airlines.

"Un devoir incontournable vis-à-vis du public"

Quelques mois après leur découverte, en décembre, les autorités australiennes avaient estimé que l'épave ne se trouvait probablement pas dans la zone de 120 000 km2 préétablie. Les experts avaient alors identifié une autre zone de 25 000 kilomètres carrés. Mais aucune opération n'avait été lancée car l'Australie, tout comme la Malaisie avaient jugé que les probabilités d'y retrouver l'avion n'étaient pas suffisantes.

"Nous gardons l'espoir que de nouvelles informations verront le jour et qu'à un moment dans l'avenir l'appareil sera localisé", conclu le texte. En réaction, le collectif de familles de victimes Voice 370 s'est dit "consterné" par la suspension de ces recherches. Selon lui, "la poursuite des recherches est un devoir incontournable vis-à-vis du public et dans l'intérêt de la sécurité aérienne".

Défaillance technique, prise d'otages ou acte terroriste?

"On ne peut accepter que les avions de ligne disparaissent sans laisser de trace", poursuit l'association qui s'est souvent plaint du manque de coordination des opérations de recherches. Début décembre, des proches des victimes s'étaient rendus à Madagascar pour tenter de retrouver eux-mêmes des débris.

Récemment, un rapport australien qui avait analysé d'un débris découvert au large de la Tanzanie, un volet extérieur droit, a estimé qu'il était "très probablement dans une position rétractée". Selon les experts, lorsqu'il a sombré dans l'océan, l'appareil n'était pas en position d'amerrissage. Parmi les hypothèses pouvant justifier de ces disparitions, les autorités évoquent en vrac une défaillance mécanique ou structurelle, une prise d'otages ou un acte terroriste. Jusqu'ici, aucun élément probant n'est venu étayer l'un ou l'autre de ces scénarios.

Publicité