Le PDG du groupe sidérurgique japonais Kobe Steel, Hiroya Kawasaki (à gauche), lors d'une réunion au ministère japonais de l'Économie, le 12 octobre 2017, à Tokyo

Le PDG du groupe sidérurgique japonais Kobe Steel, Hiroya Kawasaki (à gauche), lors d'une réunion au ministère japonais de l'Économie, le 12 octobre 2017, à Tokyo

afp.com/STR

Nouveau scandale chez les sous-traitants japonais. Après Takata, c'est une nouvelle fois l'automobile qui est touchée. Le groupe sidérurgique nippon Kobe Steel, vient de reconnaître avoir livré de l'aluminium ou du cuivre dont les spécifications techniques ont été enjolivées.

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"Nous avons communiqué avec nos clients"

Parmi les entreprises touchées -500 sociétés selon la direction- figurent les noms de l'avionneur Airbus et des constructeurs d'automobiles français Renault et PSA, ainsi que l'équipementier français Valeo, les américains Tesla et General Motors, ou encore le sud-coréen Hyundai et l'allemand Daimler. Le motoriste britannique Rolls Royce, le conglomérat américain General Electric et son compatriote fabricant de micro-processeurs Intel sont aussi mentionnés.

Jusqu'à présent le groupe avait estimé que 200 clients environ étaient concernés par ces malversations. "Nous avons communiqué avec nos clients et discuté des moyens de s'assurer de la sécurité" des produits touchés, a expliqué ce vendredi Yoshihiko Katsukawa, un des dirigeants de la firme. A ses côtés, le PDG de Kobe Steel, Hiroya Kawasaki, a rappelé que le groupe n'avait pas détecté de risques de sûreté jusqu'à présent. "Nous sommes déterminés à agir rapidement et de manière appropriée" si de tels cas venaient à se présenter, a-t-il assuré.

Kobe Steel a par ailleurs indiqué vendredi avoir identifié 9 produits supplémentaires dont les caractéristiques techniques ont été embellies, certains d'entre eux provenant d'usines du groupe en Thaïlande et en Malaisie.

La défiance des actionnaires s'accentue

Outre de nombreux groupes nippons, dont le géant automobile Toyota, des groupes étrangers seraient donc aussi affectés par le scandale Kobe Steel. Interrogé, un porte-parole de PSA a toutefois assuré que le groupe n'avait "aucun courant d'affaires" avec Kobe Steel. Également cité par le quotidien Nikkei, l'équipementier français Valeo a indiqué qu'il n'était "pas un client direct" du sidérurgiste japonais, mais qu'il continuait d'interroger ses fournisseurs pour vérifier s'ils étaient concernés.

Face à une affaire qui prend de l'ampleur au fil des jours, la défiance des actionnaires s'accentue. L'action Kobe Steel est tombée vendredi matin à 794 yens (-9,98%) après une heure de transactions à la Bourse de Tokyo. Elle valait 1368 yens vendredi dernier avant les premières révélations intervenues durant le week-end et se dirige vers une perte de 41% de sa valeur en une semaine si la tendance de ce vendredi matin se poursuit jusqu'à la fin de la séance.

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