La fintech Royalti veut bouleverser le financement des start-up et PME

Fondée il y a moins d'un an, la start-up Royalti a imaginé un système permettant aux fournisseurs et prestataires d’une entreprise d’être payés en échange du versement d’une partie du chiffre d’affaires de leur client. Objectif de cette fintech : faire des royalties un véritable mode de financement pour les start-up et les PME.

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La fintech Royalti veut bouleverser le financement des start-up et PME

Bénéficier de facilités de paiement tout en maintenant une trésorerie saine. Un équilibre parfois – souvent – compliqué pour les entreprises, et qui est l’objectif de la solution conçue par Royalti. La toute jeune fintech, créée à la fin de l’année 2018, propose une plate-forme unique de paiement différé entre clients et fournisseurs. Elle est basée sur le principe des royalties, cette redevance versée en échange d'un droit d'exploitation ou d'un droit d'usage d'un service.

 

"Alors que les solutions de financement de start-up sont nombreuses et gagnent en efficacité ces dernières années, la question de l’importance du maintien d’une trésorerie saine est moins posée. Pourtant, sa bonne gestion est primordiale pour appréhender les dépenses imprévues ou encore rémunérer sereinement les équipes et les prestataires", avance Adrien Dehelly, fondateur de Royalti.

 

Un système vertueux

Cet entrepreneur passé par le secteur bancaire est également le créateur de la plate-forme de crowdfunding We Do Good, spécialisée dans le royalty crowdfunding. "En proposant aux fournisseurs et prestataires d’une entreprise d’être payés en différé en échange du versement d’une partie du chiffre d’affaires de leur client, nous désintermédions le modèle économique du règlement fournisseurs en introduisant le concept peu répandu de royalties dans l’Hexagone", poursuit le dirigeant. Un système vertueux, selon lui. "Tout le monde y gagne : celui qui paie une redevance ne prend que peu de risques, celui qui la reçoit partage les profits sans partager le contrôle et la gestion de la société".

 

Une plate-forme de négociation, de contractualisation et de paiement

Peu présent en France, ce mode de financement est pourtant utilisé par les professionnels de certains secteurs, comme la pharmacie, la franchise ou le divertissement (notamment la musique). Royalti veut l'appliquer aux start-up, qui ont besoin de financement pour le lancement d’un nouveau produit par exemple, et aux PME, des sociétés qui ont parfois des difficultés à payer leurs fournisseurs. Concrètement, les rémunérations fixes sont transformées en rémunérations variables en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise. "Nous propose d’impliquer les prestataires dans l’évolution de l’entreprise : plus cette dernière aura un volume de transactions important, plus le prestataire gagnera d’argent".

 

La solution prend la forme d’une plate-forme en ligne. D’un côté, l’une des parties fait une proposition de contrat simplifiée et fixe le prix et le pourcentage des royalties. Elle envoie la proposition à l’autre partie. Un contrat est signé sur la plate-forme en cas d’accord. Le client procède à un paiement immédiat. Trois mois plus tard, il verse un autre paiement cette fois calculé sur son chiffre d’affaires, le tout via l'interface web. Royalti se rémunère pour sa part en prélevant des frais de dossier de 1% à la signature du deal chez le client et 8% de commission à chaque versement chez le fournisseur.

 

Un tiers de confiance

"Nous nous positionnons comme un acteur de l’accélération du développement des entreprises et plus particulièrement des PME. Au-delà de préserver la trésorerie à court terme, Royalti permet à ses clients d’accéder à des compétences pour le développement de leur activité, compétences qu’ils n’auraient pu s’offrir par la voie du recrutement ou en payant la prestation selon les pratiques traditionnelles client-fournisseur", poursuit la société qui se définit comme un "tiers de confiance".

 

La fintech a signé une quinzaine de contrats durant ses 6 premiers mois d'activité, principalement avec des start-up. Désignée en juillet lauréate du Réseau Entreprendre, elle sera accompagnée pendant 24 mois et suivie par son mentor Nicolas Aubé, fondateur et président de Celeste, un opérateur de fibre optique pour les entreprises.

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