Loire-Atlantique. Actes antisémites en hausse : la communauté juive s'inquiète

La hausse des actes antisémites constatée en France n'épargne pas la Loire-Atlantique, et même si elle est relativement épargnée, la communauté juive s'inquiète.

Un tag « Nique les juifs » à Saint-Herblain en mai et une croix gammée sur un panneau de chantier à Nantes-Doulon fin octobre. Ce sont les deux actes antisémites connus des services de police du département pour 2018. Le porte-parole de la communauté juive de Nantes, forte de 160 familles, y ajoute une croix gammée taguée un samedi de manifestation dans le centre-ville de Nantes à l'automne.

Un bilan qui vient grossir la vague d'actes antisémites qui déferle sur le pays. En 2018, ils ont augmenté de 78 %, avec 541 faits recensés (violences, tentatives d'homicide ou homicide, atteintes aux biens et menaces) contre 311 en 2017, a annoncé mercredi 13 février Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur.

Deux croix gammées dans une école de Rezé

Si la Loire-Atlantique est relativement épargnée, l'année 2019 a toutefois commencé avec la découverte de deux croix gammées dans une école de Rezé. « Et nous avons reçu un message haineux sur notre répondeur téléphonique », note René Gandin, président depuis deux ans du consistoire israélite de Nantes.

e sexagénaire ne masque pas son inquiétude face au climat délétère actuel baigné de complotisme. « Nous vivons ça très mal », assure-t-il, reprenant pour lui la formule du grand rabbin de France : « Tous ces événements-là font que les rats sont sortis ». Un phénomène complexe, lié selon lui autant à l'extrême droite qu'à l'extrême gauche.

L'intégralité de l'article dans les éditions Presse Océan ce vendredi 15 février. À télécharger en version numérique ici