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Vin : Martin Bouygues met la main sur le domaine Henri Rebourseau

EXCLUSIF - Déjà propriétaires du château Montrose et du Clos Rougeard, Martin Bouygues et son frère Olivier poursuivent leurs acquisitions dans les vignobles prestigieux.

Le montant de l'investissement n'est pas encore connu, mais il serait d'environ 45 millions d'euros pour une prise de participation non officielle de 51 %
Le montant de l'investissement n'est pas encore connu, mais il serait d'environ 45 millions d'euros pour une prise de participation non officielle de 51 % (Eric Feferberg/AFP)

Par Jean-Francis Pécresse

Publié le 11 oct. 2018 à 09:56

Après Bernard Arnault au Clos des Lambrays et François Pinault au Clos de Tart, c'est au tour d'un autre grand capitaine d'industrie, Martin Bouygues, associé à son frère Olivier, de mettre un pied au sommet de la Bourgogne. Selon nos informations exclusives, les deux hommes vont prendre une participation majoritaire dans un prestigieux vignoble de la Côte de Nuits, le domaine Henri Rebourseau.

Le montant de l'investissement n'est pas encore connu, mais, selon la valorisation du domaine qui circulait ces derniers mois, il est d'environ 45 millions d'euros pour une prise de participation non officielle de 51 %. L'opération sera complètement bouclée à la fin de l'année.

Déjà propriétaires des châteaux Montrose et Tronquoy-Lalande à Saint-Estèphe, Martin et Olivier Bouygues ne cessent de développer la présence du holding familial SCDM dans les activités viticoles. Ils avaient déjà mis la main en 2017 sur le Clos Rougeard à Saumur, une propriété de 11 hectares aussi atypique qu'emblématique de la Loire, portée au pinacle par les frères Foucault. Ils possèdent également une quarantaine d'hectares à Cognac, le domaine de Métairie. Cette implantation en Bourgogne s'inscrit dans une stratégie de moyen ou long terme : Martin et Olivier Bouygues n'entendent pas s'arrêter dans ce qui ressemble à la constitution d'un petit empire viticole.

Bel endormi

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Avec 13,8 hectares de vignes remarquablement situées entre Gevrey Chambertin au nord et Vougeot au sud, dont près de la moitié en Grand Crus, le domaine Henri Rebourseau fait figure, à tort ou à raison, de bel endormi. Depuis que Pierre Rebourseau en a abandonné la direction au début des années 1980 à son petit-fils Jean de Surrel - lequel a pourtant mis en oeuvre une viticulture biologique puis biodynamique -, le domaine n'a pas le niveau de notoriété d'un Armand Rousseau ou d'un Jean-Louis Trapet.

Mais le potentiel est considérable car Henri Rebourseau possède un vignoble ancien et des parcelles de grande valeur : 2,2 hectares superbement exposés en plein Clos de Vougeot, un demi-hectare à Chambertin ou encore un tiers d'hectare au Clos de Bèze… Comme ils l'ont fait au Clos Rougeard, où ils ont laissé Nady Foucault à la direction technique, Martin et Olivier Bouygues entendent s'appuyer, au domaine Henri Rebourseau, sur Jean de Surrel et ses deux fils, Louis et Bénigne.

Intérêt croissant pour la Bourgogne

Avec cette opération, se confirme l'intérêt des grands investisseurs pour la Bourgogne en général et pour la Côte de Nuits en particulier, là où s'élaborent les plus grands vins rouges. Après le Domaine des Lambrays (8,6 ha) acquis en 2014 par Bernard Arnault pour environ 110 millions d'euros, et le Clos de Tart (7,5 ha) pour lequel François Pinault a déboursé en 2017 la somme faramineuse 280 millions d'euros, c'est la troisième acquisition d'envergure, sur la base cependant d'une valorisation à l'hectare bien inférieure.

Début 2017, l'homme d'affaires américain Stanley Kroenke avait acquis de son côté, la majorité du capital du domaine Bonneau du Martray, situé à Corton et Corton-Charlemagne, dans la partie septentrionale de la Côte de Beaune.

Jean-Francis Pécresse

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