Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Pas de « scission » ni de « privatisation » d’EDF : le PDG de l’entreprise tente de rassurer à propos du projet Hercule

Après les sénateurs et les députés en février, c’est devant les auditeurs de France Inter que Jean-Bernard Lévy a soutenu son projet de division des activités en trois parties.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 avril 2021 à 13h34, modifié le 10 avril 2021 à 13h42

Temps de Lecture 2 min.

Jean-Bernard Lévy, le 25 novembre 2014.

Le projet inquiète les syndicats et fait l’objet de discussions ardues avec l’Union européenne (UE). « Hercule », le programme qui prévoit qu’EDF soit réorganisé en trois entités ne sera pas l’occasion d’une « scission » ni d’une « privatisation », a déclaré le président-directeur général (PDG) du groupe, Jean-Bernard Lévy, sur France Inter, samedi 10 avril.

« Hercule » consiste à diviser les activités de l’entreprise en trois parties : EDF Bleu, une entité publique, rassemblerait ce qui a trait au nucléaire ; EDF Vert, ouvert aux capitaux privés, regrouperait le distributeur Enedis (ex-ERDF), la vente d’électricité et les énergies renouvelables ; EDF Azur concentrerait dans une entreprise 100 % publique au statut particulier les barrages hydroélectriques.

Le groupe et l’Etat, qui en détient 84 % des parts, ont surtout engagé cette réorganisation pour satisfaire aux règles de concurrence fixées par l’UE, a expliqué le PDG du groupe public. En échange de cette transformation, l’objectif de l’exécutif est d’obtenir de la Commission européenne une meilleure rémunération du nucléaire français. Actuellement, ce tarif est régulé par un mécanisme appelé Arenh (acronyme d’« accès régulé à l’énergie nucléaire historique »), qui oblige EDF à vendre à ses concurrents à prix fixe une part de l’électricité produite par ses centrales nucléaires.

Inquiétudes des syndicats et des élus

Mais le projet inquiète l’ensemble des syndicats, qui, depuis novembre, organisent régulièrement des journées de grève, la dernière remontant à jeudi. Ils y voient un risque de démantèlement d’une entreprise stratégique et, pour certains, un début de privatisation. Le 10 février, alors que le PDG du groupe public défendait son projet de réforme devant les sénateurs et les députés, un collectif d’une cinquantaine de personnalités politiques et syndicales signait sur Le Monde un appel à renoncer au projet « Hercule ». Parmi elles, les dirigeants des principaux syndicats français, épaulés par d’anciens dirigeants d’EDF mais aussi Jean-Luc Mélenchon (LFI), Arnaud Montebourg (ex-Parti socialiste) ou Eric Piolle (Europe Ecologie-Les Verts).

« Il n’y aura pas trois EDF, il y aura un seul EDF qui restera un groupe intégré, ça fait partie des lignes rouges », a martelé M. Lévy sur la radio publique. « Rien ne sera privatisé. Au contraire, le nucléaire, qui est aujourd’hui partiellement mis en Bourse, et l’hydraulique, qui est partiellement mis en Bourse, il est prévu que ça puisse sortir de la Bourse », a-t-il poursuivi.

Le patron d’EDF a rappelé que le groupe avait déjà connu plusieurs réorganisations dont une majeure dans les années 2000. Parallèlement, alors qu’aucun accord n’est encore trouvé entre la France et l’UE sur cette réorganisation, M. Lévy s’est refusé à parler d’enlisement. « Il y a des conversations quasi quotidiennes », a-t-il assuré. Pour tenter de sauver le projet, le gouvernement a proposé, le 6 avril, aux syndicats, de modifier ses contours. Il espère parvenir à un improbable consensus, alors que le calendrier politique rend de plus en plus difficile ce vaste chantier voulu par Emmanuel Macron.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.