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Les start-up B to B trustent les levées à plus de 10 millions d'euros

D'après le portrait-robot des start-up françaises financées à ce niveau, les secteurs de la mobilité, de l'immobilier et du marketing sont ceux qui attirent le plus les investisseurs.

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(Shutterstock)
Publié le 19 sept. 2019 à 07:00Mis à jour le 19 sept. 2019 à 10:27

Alors que le nombre de levées de fonds progresse peu, leur montant moyen explose . Celles supérieures à 10 millions ont quasiment doublé entre 2017 et 2018, ce qui est le signe encourageant d'un écosystème qui gagne en maturité et commence à produire de potentiels leaders dans leur domaine. Mais qui sont ces entreprises capables d'attirer ce type de tickets ? En quoi se distinguent-elles des autres ? Et qui les dirige ? L'étude présentée par la banque d'affaire Cambon Partners, dévoilée par « Les Echos », donne quelques éléments de réponses.

D'après l'étude, 62 % de ces start-up ont une activité B to B. Un chiffre qui monte à 72 % si l'on compte celles qui cumulent B to B et B to C. Selon Romain Dehaussy, partner chez Cambon, « le B to B paraît moins risqué que les activités grand public qui peuvent engloutir d'énormes sommes en marketing sans garantie de réussite dans la durée, sachant la versatilité des consommateurs »Les business les plus appréciés des investisseurs tournent autour de la mobilité, de l'immobilier (proptech) ou du marketing (adtech/martech).

69 mois pour lever plus de 10 millions

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Côté modèle économique, celui du SaaS domine largement (60 % des start-up) devant ceux des places de marché (18 %) et de l'e-commerce (14 %). Permettant d'avoir une visibilité claire sur les revenus à venir, ce modèle par abonnement est logiquement choyé par les fonds. Du côté de l'origine géographique, pas de surprise en revanche : sept start-up sur dix sont franciliennes, Lyon (6 %) et Grenoble (6 %) arrivant loin derrière.

L'autre enseignement important de l'étude est que ces entreprises ont plutôt pris leur temps avant de lever plus de 10 millions : la durée s'étire en moyenne sur 69 mois, soit au-delà des cinq ans d'activité. Avant cette étape, les start-up mobilisent 4,6 millions en moyenne en deux tours de table. A noter qu'elles ne se sont pas non plus précipitées pour réaliser leur première opération (moins de 1 million), deux ans et demi après leur création. « Sans doute qu'elles ont eu la sagesse d'attendre de trouver le bon 'product market fit' avant de partir à la chasse aux investisseurs », estime Romain Dehaussy.

Majoritairement issus des grandes écoles

Un rythme « raisonné » qui peut aussi s'expliquer par l'expérience des fondateurs, 34 ans d'âge moyen à la date du lancement de l'entreprise. Presque la moitié d'entre eux ont d'ailleurs eu le temps de créer une autre société avant. Le mythe de l'étudiant entrepreneur qui cartonne en sortant de l'école s'effondre donc…

Il est aussi frappant de constater l'homogénéité des équipes en termes de formation : 20 % des start-up comptent au moins un fondateur issu d'HEC, 14 % un ancien polytechnicien et 14 % un diplômé de l'Esses. Et comme il est malheureusement de mise dans la tech, seulement 10 % comptent au moins une femme à leur tête.

Enfin, ce qui frappe est la forte présence d'investisseurs étrangers. Cela concerne la moitié de ces start-up ayant levé plus de 10 millions. Selon Cambon, ce résultat reflète l'engouement croissant des fonds étrangers pour les innovations françaises. « Ils trouvent des projets qualitatifs offrant des valorisations plus faibles qu'ailleurs. » Accel (Etats-Unis), Balderton Capital (Royaume-Uni) et Global Founders Capital (Allemagne) sont les fonds internationaux les plus actifs. Enfin, dans 52 % des cas, les start-up ont reçu le conseil d'une banque d'affaire (Cambon Partners, Rothschild and Co, Alpha Capital Partners).

PODCAST. Next 40, le CAC 40 du futur

Bruno Askenazi

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