L'Autorité de la Concurrence se penche de plus près sur le rachat de Conforama par Mobilux (But)

Presque un an jour pour jour après le rachat de Conforama par Mobilux, entité qui coiffe But, l'Autorité de la Concurrence "ouvre une phase d'examen approfondi" pour reprendre les termes du communiqué publié ce 15 septembre. On s'en souvient, le 23 septembre 2020, les 9000 salariés des 172 magasins Conforama recevaient une lettre les informant du rachat de leur groupe par Mobilux, du nom du holding détenu par une filiale du fonds d'investissement Clayton, Dubilier & Rice, et Andreas Seifert, qui n'est autre que le propriétaire de XXLutz et de But. Le nouvel ensemble pèse 3,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 460 magasins et devient le numéro un du meuble en France, devant Ikea. Ce qui n'a pas laissé indifférent la Haute-Autorité. 

Concurrence frontale? 

Un an après donc, le gendarme de la concurrence va tenter d'éclaircir trois points. A commencer par celui de la concurrence. "L'animation commerciale restera-t-elle suffisante, notamment dans les zones de chalandise?". Selon les calculs de LSA Expert, notre base de données, les deux réseaux Conforama et But se trouvent en concurrence dans 75 villes en France, ce qui donnerait lieu à 150 magasins en doublon. 

Question des fournisseurs

Deuxième point : celui des fabricants, Conforama et But en ayant un certain nombre en commun. "Les fournisseurs de meubles risquent-ils d'être en situation de dépendance économique?", s'interroge la Haute-Autorité. Enfin, "l'opération est-elle indispensable pour éviter toute fermeture des magasins Conforama?". Il faudra plus de deux mois à l'Autorité de la concurrence pour répondre à toutes ces questions.