Congrès LR : chez les jeunes militants, avantage Barnier
En vue du congrès de LR qui désignera son candidat à la présidentielle, les six candidats à l'investiture draguent les jeunes adhérents. Mais Michel Barnier a une longueur d'avance.
Michel Barnier ? C'est le parfum qui flottait déjà au Parc floral du bois de Vincennes, en septembre, où la branche jeunesse du parti faisait sa rentrée politique. À son arrivée, Michel Barnier, 70 ans, avait été acclamé. Quant à Xavier Bertrand , son portrait apparu sur une vidéo à la gloire des vainqueurs des élection régionales de juin avait été accueilli par des huées lancées par une large frange du public. "Les militants sont très fidèles au respect des règles du parti", persifle Guilhem Carayon, élu président des Jeunes Républicains en avril. Et les jeunes LR ont peu apprécié qu'il trace son sillon en solo pendant les premières semaines de cette campagne interne.
À quarante-huit jours du fameux congrès de désignation, les fédérations des Jeunes LR sont scrutées de près par les six prétendants à l'investiture du parti. L'enjeu est de taille : ils représentent à eux seuls un électorat de 11.000 votants, sur 88.000. "Chaque candidat est venu me voir en personne pour échanger sur nos idées et repartir potentiellement avec quelques-unes d'entre elles", explique Carayon. Avant d'ajouter : "Excepté Xavier Bertrand qui a envoyé ses conseillers." Pour autant, aucun candidat ne néglige le poids stratégique des juniors dans le vote du 4 décembre.
Bertrand et Pécresse "ont fait l'erreur de quitter LR au moment où le parti était dans un état pitoyable"
Mais voilà : tous n'ont pas les mêmes chances de gagner leur cœur. Sur la ligne de départ, l'ancien commissaire européen garde une longueur d'avance sur ses adversaires. "Michel Barnier est toujours resté fidèle à sa famille politique, explique Valentin Rouffiac, responsable des Jeunes LR de Paris. C'est un paramètre qui pèse lourd dans le vote des jeunes." Côté Bertrand et Pécresse, on souffre du même écueil : celui d'avoir claqué la porte du parti à deux ans d'intervalle, l'un en 2017, l'autre en 2019. "Ils ont fait l'erreur de quitter Les Républicains au moment où le parti était dans un état pitoyable", souligne Carayon. Pas sûr que leur tentative de reconquête des militants, comme lorsqu'ils ont déclaré cette semaine qu'ils reprenaient la carte du parti, soit couronnée de succès.
"Michel Barnier est toujours resté fidèle à sa famille politique
"
À ce jeu-là, Michel Barnier jouit d'un avantage certain. D'autant plus qu'il peut compter sur le soutien - non officiel - du chef des Jeunes Républicains. "Guilhem roule pour Barnier, c'est certain", lance un responsable départemental des Jeunes Républicains. Son père, Bernard Carayon, maire de Lavaur (Tarn), soutient d'ailleurs l'ex-négociateur européen du Brexit. Membre de l'équipe de campagne de Michel Barnier, Carayon père est l'un de ses principaux conseillers politiques. "Une famille de droitards qui soutient un démocrate-chrétien, c'est quand même surprenant", ironise un élu LR du Sud.
Une "démonstration de force" à venir en faveur de Barnier
Sur le terrain, les soutiens du favori s'organisent. "D'ici quelques jours, on prévoit une belle démonstration de force", prévient Victor Bonnin (Ille-et-Vilaine), coresponsable des "Jeunes avec Barnier". Une tribune, signée par 300 jeunes, dont une quarantaine de responsables, devrait paraître cette semaine dans les colonnes d'un quotidien national.
L'influent président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez , s'il officialisait clairement son soutien, pourrait lui aussi convaincre plus d'un jeune militant de voter pour le Savoyard. "Le faiseur de roi de cette élection, c'est Laurent Wauquiez, qui est extrêmement populaire chez les jeunes militants", assure Guilhem Carayon. "Son soutien à Michel Barnier pourrait être déterminant" ajoute-t-il à propos de celui qui, jusqu'ici, a refusé de prendre parti.
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