À Marcq-en-Barœul (Nord), des chrétiens ont développé une nouvelle proposition de rencontres ouvertes à tous : c’est la Croisée Saint-Paul. Environ 3 fois par an, le groupe aide d’autres à présenter un thème.
L’orientation, l’arrivée d’un premier enfant, le divorce, le regard des autres… Tels ont été les sujets abordés par la Croisée Saint-Paul depuis 2014.
Le duo initiateur, c’est Sophie Ernst, animatrice en pastorale, et le père Daniel Binauld. « En 2013, il y a eu le rassemblement Diaconia à Lourdes, pour donner plus de place aux personnes pauvres, puis il y a eu le synode sur l’avenir des paroisses. Ma mission en tant qu’animatrice en pastorale était de soutenir des initiatives à partir de la vie des gens. En revenant de Diaconia, j’ai eu ce rêve de créer une autre manière de rejoindre les personnes », détaille Sophie Ernst.
Faire des liens entre Église et société
Le père Binauld a dit banco : « On est en train de changer de logiciel dans l’Église. On va disparaître, nous les prêtres. Comment préparer l’avenir ? À la Croisée Saint-Paul, on est en train de rêver, de faire des liens entre le passé et l’avenir, entre les mouvements et les paroisses, entre la foi et la vie des gens ». Il trouve même « amusant d’être dans l’inventivité, de chercher ».
On part des réalités des gens qui viennent nous voir
La Croisée Saint-Paul a une organisation particulière. Ce n’est pas l’équipe qui propose les thèmes et les prépare. « Nous ne sommes pas des organisateurs, des animateurs, mais des facilitateurs. Des personnes viennent nous voir avec un sujet qui leur tient à cœur, et nous les aidons à proposer une rencontre à d’autres qui sont dans les mêmes préoccupations », explique Sophie Ernst.
L’équipe est composée de différents chrétiens qui aiment inventer une nouvelle manière d’être présents à la société. Cécile Lionet, ancienne animatrice en pastorale, y a trouvé sa place après la retraite. « Si c’est ça l’Église de demain, je dis OK ! La mise en place de projets est une bonne nouvelle pour l’avenir ».
André Robitaille a développé dans sa vie professionnelle l’innovation en entreprise : « On s’est posé la question de notre originalité : que peut-on apporter de plus dans ce qui existe déjà ? Réponse : aller au-devant de tous les publics. On part des réalités des gens qui viennent nous voir. On soutient les envies de recherche de sens. Il faut des temps ponctuels. »
Aider à la recherche de sens
Alain Roy est théologien. « Pour moi, la Croisée est un lieu d’Église original, qui développe une vision de l’Église en lien avec la société ».
Quel est le public visé ? Sophie Ernst confie : « On rejoint des personnes éloignées de l’Église et celles dont l’Église s’est éloignée. On dit qu’on est chrétien, mais il n’y a pas de prière par exemple. On est dans l’accueil et dans l’aide à la recherche de sens. Le but n’est pas de les ramener à l’Église mais de les ramener à elles-mêmes ».
Messe autrement
Aussi, la Croisée Saint-Paul impulse aussi une « messe autrement » tous les deux mois à l’église Saint-Paul de Marcq-en-Barœul. « Pendant l’homélie, on a un témoignage. Des images de l’actualité sont projetées sur écran… », explique Sophie Ernst.
Le groupe propose aussi deux rencontres intergénérationnelles par an. Il voudrait développer des propositions pour les moins de 10 ans de l’ordre de l’éveil à la foi. « Le jeu nous semble une manière actuelle de rejoindre les familles… », explique André Robitaille.
La Croisée Saint-Paul veut continuer d’inventer pour encore mieux rejoindre le plus grand nombre.
Prochain rendez-vous de la Croisée Saint-Paul : mercredi 12 décembre 2018. Thème : « L’arrivée du premier enfant, passer du rêve à la réalité ». A 20 h 15, au 24 rue Galliéni à Marcq-en-Baroeul.
Contact : [email protected] ; 06 99 03 76 06. Infos : cliquer ici pour en savoir plus.
