Département du Morbihan. Pourquoi Goulard demande à être augmenté de 40 % ?

Par Arnaud Morvan

C’est un bordereau qui fait tiquer avant même le vote prévu ce vendredi, en séance plénière. François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan, va soumettre à ses 41 conseillers départementaux une proposition de majoration de 40 % de ses indemnités.

« Mon engagement politique, ce n’est pas un choix financier, au contraire ! » explique François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan.
« Mon engagement politique, ce n’est pas un choix financier, au contraire ! » explique François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan. (Le Télégramme/François Destoc)

De 5 612,46 € bruts (environ 4 508 € nets avant impôts), l’ancien ministre sollicite un passage à 7 857,44 € bruts, soit environ 6 348 € nets. « Indécent, surtout au regard du temps passé ! » s’émeut, en coulisse, un élu qui trouve un peu fort de café l’application d’une disposition légale inscrite dans la nouvelle loi de finances 2018.


« Pas une affaire d’argent »


« Ce n’est pas une affaire d’argent mais une question de principe », répond du tac au tac François Goulard qui évoque une opération blanche pour la collectivité : « Je renonce dans le même temps à mes indemnités de président de la Compagnie des ports du Morbihan. J’y perçois environ 2 000 €, peu ou prou le montant de la majoration proposée pour la présidence du Département » renseigne l’élu.

Dans ces conditions, pourquoi, donc, s’augmenter d’un côté pour mieux abandonner de l’autre ? « Les responsabilités qui pèsent sur les épaules d’un président de Département, d’un président de Région, ne sont pas différentes de celle d’un maire de ville moyenne, comme Vannes, par exemple. Le législateur permet de rattraper la différence d’indemnités. J’estime donc la démarche légitime », explique François Goulard qui réfute être motivé par un quelconque appât du gain.


« En 1997, j’ai divisé mon salaire par trois »


« Mon engagement politique, ce n’est pas un choix financier, au contraire ! Quand, en 1997, j’ai abandonné mon poste de directeur de banque pour devenir député, j’ai divisé mon salaire par trois », étaye François Goulard qui trouve « assez malvenu » tout procès en la matière. « Je pourrais prétendre à la retraite. Si je le faisais, je gagnerais au moins autant, sinon plus qu’aujourd’hui », achève celui qui, en avril dernier, claquait avec fracas la porte des Républicains.

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