Des chercheurs de l'Île-du-Prince-Édouard tentent de créer de nouvelles variétés de houblon, performantes et résistantes aux maladies. Les scientifiques qui travaillent pour Agriculture et Agroalimentaire Canada espèrent ramener une culture disparue et qui ferait le bonheur des microbrasseurs.
C'est l'engouement des consommateurs pour la bière de microbrasserie qui a donné l'idée aux chercheurs de se lancer dans cette recherche. Ils souhaitent développer une nouvelle espèce locale pour les microbrasseries.
Car il n'y a plus de culture commerciale du houblon dans les maritimes. Le houblon qu'utilisent les microbrasseurs des Maritimes est importé d'Europe et des États-Unis.
Des scientifiques d'Agriculture et Agroalimentaire Canada à Charlottetown ont parcouru les Maritimes au cours des deux dernières années pour trouver des plants indigènes de houblon. Cette plante vivace et grimpante qui s'enroule sur les clôtures et les poteaux. Ce sont les fleurs qu'on utilise dans la fabrication de la bière.
On a demandé la collaboration des résidents des maritimes qui avait un plant sur leur propriété ce qui a permis de ramener une cinquantaine d'échantillons en laboratoire. Une vingtaine de variétés ont été retenues pour poursuivre la recherche.
« Avant l'arrivée des Européens, il existait des espèces sauvages qui n'ont pas été valorisées », explique Borlaye Fofana chercheur pour Agriculture et Agroalimentaire Canada à Charlottetown.
On va tenter de faire des croisements afin de développer des variétés plus robustes et résistances aux maladies.
Intérêt des micro-brasseurs
Il se brasse quelques ales et lagers sur l'île.
De jeunes entrepreneurs, Karine Gallant et son conjoint Ian McGinnis se sont lancés dans la fabrication de bière avec une malterie artisanale, et une nanobrasserie dans la région Évangéline.
Chaque variété de houblon a des arômes uniques. C'est ce qui donne le goût et la saveur particulière à la bière.
Un houblon local intéressera certainement les micro-brasseurs et sera bon pour l'image et l'industrie estime le chercheur.