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Handball. Richardson : « J’aimerais qu’on me voie comme entraîneur »

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photo aujourd’hui, jackson richardson, entraîneur de dijon, n’a plus ses dreadlocks. 1

Aujourd’hui, Jackson Richardson, entraîneur de Dijon, n’a plus ses dreadlocks. © OUEST FRANCE archives

À l’heure d’affronter le Caen HB, ce vendredi (20 h 30), pour la 12e journée de Proligue, l’emblématique « Barjot » Jackson Richardson (48 ans), sur le banc de Dijon pour la troisième saison, raconte sa nouvelle vie, dans un anonymat relatif, à la tête d’un club de deuxième division.

Le CV de joueur de Jackson Richardson est long comme le bras : meilleur joueur français du vingtième siècle, double champion du monde avec l’équipe de France (1995, 2001), « bronzé » aux JO de 1992, joueur le plus capé de l’histoire des Bleus (417 sélections, 718 buts) et d’autres… Pourtant, c’est dans un curieux anonymat que le « Barjot » démarre sa nouvelle vie d’entraîneur. Coach depuis 2015 de Dijon, il entame sa troisième saison sur un banc, s’y épanouit, et apprend encore sur un sport qui ne semble pourtant plus avoir de secrets pour lui.

Comment vous sentez-vous, dans cette aventure avec le costume d’entraîneur principal ?

Je prends beaucoup de plaisir ! C’est un autre rôle que celui de joueur et les satisfactions sont différentes. Quand on est entraîneur, on relativise plus. On a tendance à moins se prendre la tête. Joueur, on dramatise plus, on a du mal à passer à autre chose.

Est-ce conforme à ce que vous aviez imaginé ?

En fait, je ne pensais pas que c’était aussi difficile. Quand on est entraîneur on gère l’avant, le pendant et l’après des matches. Alors qu’en tant que joueur, on ne se soucie que de bien s’entraîner et de jouer. Il faut être plus à l’écoute des joueurs, même s’il y a une distance à avoir, et savoir être observateur. On bascule vite vers le management, quand il faut être exigeant, savoir soulever la pédale, faire du rentre-dedans…

Des qualités différentes de celles que vous aviez en tant que joueur.

Je suis quelqu’un qui n’a pas forcément la facilité d’exprimer ce qu’il ressent, mes sensations. C’est aussi parfois difficile pour les joueurs, parce que je ne fais pas ressentir mon enthousiasme, je suis plus fermé, j’intériorise beaucoup.

Avez-vous dû forcer votre nature pour être coach ?

Non, je n’ai pas forcé ma nature. Je n’aime pas ça, on m’aime ou on me déteste comme je suis, c’est comme ça.

Un si grand palmarès donne de l’autorité naturelle dans un vestiaire. L’avez-vous ressenti à votre arrivée ?

Au début, c’était compliqué. Je sentais qu’il y avait du respect par rapport aux joueurs. Mais je leur ai fait comprendre qu’on était tous dans le même bateau, qu’on était tous ensemble. Que l’on coulait ensemble et que l’on montait ensemble. Il fallait qu’ils me regardent en tant que Jackson l’entraîneur et qu’ils m’enlèvent cette étiquette de joueur. Ce qui me dérange aussi parfois, c’est que l’on me met en avant par rapport à l’équipe. Alors que tout ce que je fais, c’est pour Dijon.

Aujourd’hui, vous observez encore ce poids lourd ?

On sent encore cette timidité, j’aimerais qu’ils enlèvent cette barrière. Parce que plus on échange, plus on partage et plus on y arrive. J’ai fait ma carrière en tant que joueur, mais là je construis quelque chose d’autre maintenant.

Vous avez démarré en D2, dans un anonymat assez relatif, c’était ce que vous recherchiez ?

Je dirais que c’est Dijon qui m’a donné l’opportunité d’être là où je suis, j’ai sauté sur l’occasion les deux pieds joints. C’est une opportunité qui est arrivée rapidement après Chambéry (entraîneur adjoint en 2014-2015). Je me suis dit que c’était l’idéal, que la chance se présentait à moi. Je n’ai pas eu d’opportunités pour démarrer plus haut.

Qu’apprenez-vous sur le handball avec ce nouveau métier ?

J’apprends des choses dans la maîtrise du comportement sur le banc, que ce soit avec les joueurs, les arbitres, le public. Sur le banc, on est impuissant par rapport aux joueurs.

Vous n’avez plus vos dreadlocks depuis que vous entraînez Dijon. Cela symbolise un changement de trajectoire ?

Oui et non. Ça faisait un moment que je voulais les couper, il y avait une lassitude, je n’avais plus envie d’avoir les dreadlocks, ça avait fait son temps et c’était le moment.

Qu’est-ce-qui vous a donné envie d’entraîner ?

J’ai passé mon diplôme d’entraîneur sans vouloir forcément l’être, j’arrêtais ma carrière, je voulais avoir le temps pour mes enfants. Mais j’allais les voir jouer, puis le fait de discuter avec les gens qui jouaient avec mon fils, ma fille, les formateurs m’a donné envie. Je voulais transmettre mon vécu auprès des jeunes, après mon diplôme et j’ai eu l’opportunité d’être adjoint à Chambery.

Quel est votre regard sur le début de saison du Caen HB ?

C’est une équipe qui a énormément de qualités, où il y a beaucoup de renouvellement. Elle a su démontrer qu’elle n’est pas facile à manœuvrer. L’année dernière on a eu des difficultés de gagner. Vendredi ça va être à nouveau difficile à manœuvrer. On sent que l‘entraîneur fait du bon travail avec des joueurs emballants, bien positionnés. Leur bon début de saison ne me surprend pas. Il y a en ce moment une petite période de fatigue qui complique un peu les choses, mais on sait que Caen, même dans la défaite, est dangereux. Pour pouvoir s’imposer là-bas il faut toujours être à 120 %.

Le championnat de Proligue vous surprend-il ?

Dans notre championnat, on sent que toutes les équipes se valent, contrairement à la Starligue, où il y a le PSG et les autres. Je suis fier d’observer l’évolution du hand français, on sent qu’il y a du beau jeu et de l’impact physique. Cela donne envie aux étrangers de venir dans notre championnat.

 
Nicolas TAVARES.   Ouest-France  

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