En fin de contrat le 30 juin prochain, Clément Grenier ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait. Le milieu de terrain formé à l'OL n'est pas contre un retour au bercail.
A 31 ans, Clément Grenier a vécu une carrière faite de hauts et de bas. Il y a eu des débuts prometteurs sous le maillot de l'Olympique Lyonnais et des premiers pas en équipe de France. Il y a aussi eu quelques blessures qui ont freiné l'ascension du milieu de terrain, passé par l'AS Roma, Guingamp, Rennes et enfin Majorque. Un club qu'il a rejoint l'hiver dernier après six mois passés au chômage. Dans le dur, le natif d'Annonay a pu compter sur le soutien de l'OL, qui lui a ouvert les portes de sa maison pour l'aider à se maintenir en forme. Un retour avait même été envisagé. Mais cela ne s'est pas fait.
Un petit regret comme l'a avoué le Gone au quotidien Le Progrès. «J’ai pu bien travailler avec Gueida Fofana, Jérémie Bréchet et le groupe pro 2, et je les remercie. Je remercie bien sûr le président Aulas, pour ce qu’il a fait, pour les discussions qu’on a eues, Vincent Ponsot et Bruno Cheyrou aussi. On connaît mon attachement à ce club, on savait qui j’étais, où j’étais, ce que je pouvais apporter. Je n’ai rien forcé. Cela aurait pu se faire avec l’OL en septembre, en janvier, en mars, mais ça ne s’est pas fait. Ce n’est pas une frustration, plus un rendez-vous manqué. Je reste un vrai supporter du club».
Un rêve de Gone
Mais Grenier n'exclut pas de revenir, surtout que le club a annoncé vouloir s'appuyer sur des joueurs qui ont l'ADN OL. «Retrouver l’ADN, un « OL Family » en quelque sorte, est une bonne idée. On en parle souvent avec Max (Gonalons), Alex (Lacazette), Sam (Umtiti), Coco (Tolisso), parce que jouer dans sa ville, devant sa famille, ses amis, c’est quelque chose, même si on a tous pris du plaisir ailleurs aussi. J’ai dû voir tous les matches de l’OL cette année, mais finir 8e en Ligue 1… L’OL, c’est Coupe d’Europe obligatoire chaque année, à la lutte en haut du classement, même avec le PSG ! De nouveaux actionnaires doivent arriver, et je fais confiance au président pour remonter le club comme il l’a toujours fait, parce que là, c’est triste».
Le Français, qui a toujours un œil sur l'OL, doit avant tout régler sa situation à Majorque, qu'il a aidé à se maintenir avec un but lors de l'ultime journée… «Quand mes agents m’ont proposé Majorque, pour remplacer un joueur qui venait de se blesser, on a vite trouvé un accord (...) J’ai fait des sacrifices financiers et familiaux, en partant seul et en laissant ma famille à Lyon. Le changement d’entraîneur après la trêve de mars a été bien vécu, ce club avec ses supporters, est une famille, où je me suis senti à l’aise. Je suis un compétiteur, et j’aurais aimé avoir ma chance comme titulaire, mais j’ai pris tout ce qu’on m’a donné, une bonne demi-heure au Camp Nou contre le Barça, quelques minutes contre le Real, l’Atlético, Séville, et ce dernier match à Osasuna, où j’ai été récompensé de mon travail. Je suis presque frustré que la saison soit déjà finie.»
Un avenir à régler
Il sera peut-être encore là-bas l'an prochain si le club lève son option d'achat. «Le club a jusqu’au 15 juin pour se décider, car elle n’est pas obligatoire. Il y a des discussions avec mes agents, et on doit me donner une réponse rapidement. Il se peut que le 16 juin, je sois à nouveau libre… Majorque est bien sûr le choix prioritaire, et j’aime la Liga. J’ai démontré que je pouvais toujours jouer à ce niveau, et d’autres clubs se renseignent. Ce sera peut-être un contrat d’un an avec Majorque, ou plus long ailleurs. Au moins, j’ai plus de visibilité que quelques mois en arrière. Je ne tiens pas à me retrouver dans la situation de ma fin de mon contrat à Rennes à l’été 2021. À force d’attendre, j’ai laissé passer le train».
Motivé comme jamais, Clément Grenier a des fourmis dans les jambes. «Je ne suis pas près de m’arrêter. On m’avait dit quand j’étais plus jeune, que la meilleure période c’est entre 27 et 33 ans. C’est vrai. J’ai eu la chance de découvrir trois championnats, j’ai plus de maturité. J’ai tout connu, les moments de gloire, les Coupes d’Europe, l’équipe de France, ces moments où tu es entouré, dans la lumière, mais aussi les blessures, les passages difficiles, où là, tu comptes tes amis. C’est la vie, c’est normal. Mais je suis toujours là, je n’ai plus d’appréhension, j’ai confiance en moi». Le Français sait ce qu'il veut pour le présent et aussi pour le futur. «J’aimerais devenir entraîneur, je pense avoir la fibre pour ça, mais j’ai encore du temps devant moi pour jouer». Il reste à savoir où ? Affaire à suivre...
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