Le prix de la queue de homard de 7 à 8 onces explose sur les marchés mondiaux. La valeur du produit populaire en Chine a grimpé de 5$ la livre comparativement à la moyenne des trois dernières années.

L’appétit grandissant des Chinois pour le homard continue d’avoir des impacts intéressants pour l’industrie de la pêche en Atlantique.

Un rapport publié la semaine dernière par la firme Urner Barry démontre que le prix des queues de homard de 7 à 8 onces a atteint 23,50$ la livre en février, soit 6$ la livre de plus qu’à pareille date l’an dernier.

Selon Geoff Irvine, directeur général du Conseil canadien du homard, ce produit du homard est l’un des plus populaires en Chine. Il est d’autant plus populaire en février, près du Nouvel An chinois.

«Le marché chinois veut le homard de taille “select”, soit le type de homard qui produit des queues de 7 à 8 onces.»

Quel impact cette nouvelle aura-t-elle pour la pêche au homard printanière du nord-est du Nouveau-Brunswick?

Elle pourrait être sans conséquence, croit M. Irvine, étant donné que les nouvelles entourant les prix en hiver ne sont habituellement pas de bons baromètres pour les prix du printemps.

Elle pourrait cependant être la manifestation d’une tendance plus large, soit celle de l’écart qui se creuse entre le prix du homard vivant de petite taille et celui du gros.

«Les Chinois veulent un gros homard, et ils sont prêts à payer.»

La Chine a été le deuxième importateur de homard vivant dans le monde en 2017, selon Statistique Canada. Plus de 8 millions $ de homard ont été envoyé de l’autre côté de l’océan Pacifique.

Les États-Unis, qui en ont importé pour une valeur de plus de 28 millions $, arrivent en première position.
La valeur totale du homard «préparé ou conservé» exporté en Chine a passé de 136 000$ à 4,3 millions $, de 2014 à 2017.

Quant à savoir pourquoi il y a une augmentation soudaine, cette année, comparativement aux trois dernières années au niveau des queues de 7 à 8 onces,
M. Irvine croit qu’il s’agit d’une conséquence naturelle d’une demande chinoise à la hausse en général.

«Les chiffres indiquent que le marché chinois croit sans cesse. C’est une tendance générale du marché.»

Les prix sont aussi influencés par la faible quantité de queues de 7 à 8 onces disponibles sur les marchés. En raison des températures froides, le homard est peu actif dans les eaux de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et de la baie de Fundy, là où la pêche est ouverte.

«C’est l’hiver», résume en riant M. Irvine.

La prochaine pêche au homard en Acadie sera lancée dans le Nord-Est, vers le début mai. Les pêcheurs du détroit de Northumberland prendront le large en août.

Les pêcheurs du Nouveau-Brunswick auront probablement une meilleure idée des prix dans à peu près trois semaines, lors du Seafood Expo North America (l’exposition de fruits de mer de l’Amérique du Nord). C’est habituellement lors de ce rassemblement annuel à Boston que les joueurs clés de l’industrie ont des discussions préliminaires sur les prix.

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