5 choses à savoir sur Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale

Publié le 23 juin 2022 à 18h52
5 choses à savoir sur Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale

Aurore Bergé a été élue présidente du groupe Renaissance (ex-La République en marche) à l'Assemblée nationale.
À 35 ans, elle sera à la tête de 170 parlementaires.
Voici cinq choses à savoir sur la députée des Yvelines.

Elle l'a emporté par 88 voix contre 29 à Guillaume Vuilletet, 25 à Rémy Rebeyrotte, et 11 à Stella Dupont. Mercredi, la députée des Yvelines, Aurore Bergé, est devenue la présidente du groupe Renaissance (ex-LaREM) à l'Assemblée nationale. Elle succède à Christophe Castaner, battu aux dernières élections législatives, face auquel elle s'était inclinée lors de la précédente élection en septembre 2020 pour ce poste, réputé le plus dur de la majorité. Ancienne communicante, née à Paris, diplômée de Sciences-Po : voici cinq autres choses à savoir sur Aurore Bergé.

Elle s'est engagée en politique suite au 21 avril 2002

"Je me serais engagée tôt ou tard, car c’était en moi depuis longtemps. Mais cette date a été un événement fondateur", a expliqué Aurore Bergé, en référence au 21 avril 2002 et à la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle. "C’est le séisme du 21 avril 2002 qui a marqué mon engagement. Je me suis toujours intéressée à la politique, mais ce 21 avril 2002, j’avais 16 ans et j’étais frustrée de ne pas pouvoir voter. Et c’est aussi à ce moment-là que l’UMP s’est créé", a-t-elle raconté. Celle qui a soutenu aussi bien François Fillon, Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse qu'Alain Juppé est donc restée 15 ans à l'UMP, avant de rejoindre Emmanuel Macron en 2017. Ce qui suscite la méfiance de certains marcheurs.

Ses parents sont bien connus des cinéphiles

Aurore Bergé est fille de comédiens. Son père, Alain Bergé dit Alain Dorval, est la voix française de Sylvester Stallone. Sa maman, Dominique Dumont, prête sa voix à Katherine Kelly Lang dans la série Amour, Gloire et Beauté et à Mariska Hargitay dans New York Unité Spéciale. La députée a un attachement particulier aux sujets liés à la culture, et siégeait d'ailleurs à la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale.

Une réputation de chat noir

Aurore Bergé a acquis la réputation, notamment par la presse, de "chat noir". La raison ? Sa propension à soutenir des perdants. Pour les élections municipales de 2014, elle soutient Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'incline face à Anne Hidalgo. En 2016, elle soutient Alain Juppé lors de la primaire de la droite pour l'élection présidentielle ; l'ancien Premier ministre perd au second tour face à François Fillon.

Des positions clivantes

 "Il ne faudra pas qu'elle soit clivante", a prévenu un marcheur à l'AFP après son élection à la tête du groupe Renaissance. La jeune députée n'a pas peur d'aller à l'encontre des positions de ses partis. Par exemple, en 2013, elle prend position pour le mariage pour tous et s'attire de nombreuses critiques dans son camp. 

En 2019, c'est dans son nouveau camp, celui d'Emmanuel Macron, qu'elle a créé la polémique : elle se disait prête à voter une proposition de loi d'Eric Ciotti (LR) sur l'interdiction du voile pour les accompagnantes scolaires. 

En janvier 2021, contre l'avis du gouvernement, elle a déposé des amendements pour interdire le port du voile chez les petites filles dans le cadre du projet de loi confortant les principes républicains.

Celle qui s'est engagée en faveur de l'allongement du délai légal de l'IVG à 14 semaines a toujours affirmé suivre une ligne directrice "libérale, progressiste, féministe et européenne".

Elle est en guerre judiciaire avec le rappeur Médine

Le 24 février 2021, le rappeur Médine annonce porter plainte en diffamation contre la députée. Cette dernière avait déclaré qu'il "appelait au meurtre" et qu'il était un "rappeur islamiste"

À la suite de cette plainte, Aurore Bergé annonce, elle, porter plainte pour les "centaines" de messages menaçants ou insultants reçus. "J'ai déjà subi des messages de menaces et d'insultes. Je n'ai jamais subi ce volume-là, à tel point que j'ai dû couper la possibilité de commenter mes publications sur Instagram ou certains tweets", avait détaillé l'élue.


Justine FAURE

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