Le pop-spectacle de Lulu Van Trapp aux Curiosités du Bikini
Le Weekend des Curiosités, qui fermera ses portes dimanche soir, accueille aujourd’hui samedi Lulu Van Trapp, quintet parisien pop et flamboyant.
Leur premier album, gorgé de tubes, est sorti l’an dernier mais le confinement l’a hélas mis entre parenthèses. Difficile de résister à des titres comme "Les mots d’amour", "Brazil" ou "Love on the Brain". Porté et fondé par Rebecca (voix) et Maxime (guitare), et complété par Nico (batterie et machines) et Manu (basse), Lulu Van Trapp évoque la pop synthétique d’ici et le rock spectaculaire d’ailleurs. Rencontre avec Rebecca, chanteuse magnifique ravie de découvrir Toulouse, le Bikini et le Weekend des Curiosités, dont on lui a dit "énormément de bien".
Lulu Van Trapp, c’était votre avatar, votre totem, n’est-ce pas ?
Oui ! Max et moi jouions dans un groupe, La Mouche, et nous avions inventé cette manageuse féroce, Lulu Van Trapp, pour intriguer les tourneurs, les producteurs. "Elle est où, Lulu Van Trapp ?" "Ah, elle n’est pas là ce soir, elle est souffrante !" Ils y croyaient ! Quand La Mouche a arrêté, on l’a gardée : elle nous rendait plus forts, elle ouvrait notre univers bicéphale.
Le groupe a une identité musicale très forte, et l’on songe souvent à Etienne Daho, à Rita Mitsouko…
Oui, mais nos influences sont plutôt anglo-saxonnes – comme eux, d’ailleurs : on adore les Cramps, Bowie, ces artistes qui donnent une bonne part de spectaculaire, de théâtre. Notre acte de naissance est le 28 novembre 2017, en première partie du groupe Faire. Nous avons sorti un premier album en 2021 et sommes déjà en préparation du second, il est déjà dans nos têtes.
Comment travaillez-vous ?
C’est une relation constante entre Maxime et moi. Il peut être en train d’égrener des accords et j’entends une mélodie, ou j’ai un mot et je lui demande quel mot il verrait bien derrière… Il y a une telle porosité entre nous qu’il est difficile de déterminer qui fait quoi. Après, Nico et Manu, qui sont bien plus forts que nous sur la production, apportent énormément.
Vos clips révèlent un univers visuel fascinant, étrange et singulier : il se prolonge sur scène ?
Les concerts, ce sont des strip-teases. On arrive pleins de chansons bien préparées, et on se fout à poil. On recherche sans cesse cette honnêteté sans laquelle un concert n’est pas possible. Pour le visuel, on utilise tout ce que l’on peut utiliser : vidéos, artwork, flyers, costumes. On voit la musique comme un de nos médiums, et l’on adore les collaborations avec d’autres artistes. Ce côté spectacle est essentiel : c’est le cadre de notre mise à nu – notre mise à mort…
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