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Affaires McKinsey, Kohler, Cayeux... Une semaine agitée pour l'exécutif

Des ministres aux cabinets de conseil, en passant par le bras droit d'Emmanuel Macron, plusieurs affaires ont éclaboussé l'exécutif en seulement quelques jours.

Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron.
Crédit : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Florine Boukhelifa & AFP
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Entre la démission de la ministre des Collectivités territoriales Caroline Cayeux, les accusations de prise illégale d'intérêts à l'encontre d'Alexis Kohler ou encore le mea culpa de Bruno Le Maire sur le recours du gouvernement aux cabinets de conseil, c'est une semaine bien mouvementée qu'est en train de vivre l'exécutif.

Tout a commencé jeudi 24 novembre avec le retour de l'affaire McKinsey sur le devant de la scène. Le parquet national financier a en effet annoncé avoir confié à des juges d'instruction deux enquêtes sur l'intervention des cabinets de conseil dans les campagnes de 2017 et 2022 d'Emmanuel Macron. L'une pour "tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne" et l'autre pour "des chefs de favoritisme et recel de favoritisme", a précisé le PNF.

Invité à réagir dimanche dans l'émission Dimanche en politique sur France 3, Bruno Le Maire a reconnu qu'il y avait eu "des abus", "une dérive", dans le passé concernant le recours important des ministères à ces cabinets, notamment McKinsey. Il a néanmoins assuré que cette habitude était désormais "corrigée". Des déclarations qui tranchent avec la position gouvernementale et réfutées par le porte-parole du gouvernement dès le lendemain.

"Je ne sais pas ce que c'est qu'une dérive ou un abus, je sais que quand j'ai eu besoin de rattraper l'Allemagne dans la campagne vaccinale (contre le coronavirus, ndlr), j'ai fait appel à une entreprise qui venait de conseiller l'Allemagne dans l'élaboration des centres de vaccination", avait alors expliqué Olivier Véran.

Une démission sur fond de déclaration "sous-évaluée"

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Le lendemain, lundi 28 novembre, l'exécutif est cette fois frappé par une nouvelle démission, celle de la ministre déléguée aux Collectivités territoriales. Dans un communiqué partagé sur Twitter, Caroline Cayeux explique quitter ses fonctions en raison de sa déclaration de patrimoine jugée "sous-évaluée" par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

"À la suite de ma déclaration de patrimoine, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATPV) m'a indiquée qu'elle l'estimait sous-évaluée. J'ai bien évidemment tenu compte de ses observations et me suis alignée sur ses évaluations. En dépit de cela, la Haute autorité persiste et met en doute ma sincérité", a ainsi expliqué l'ancienne ministre sur le réseau social

L'affaire a ensuite pris une autre tournure mardi 29 novembre. La HATVP a en effet annoncé saisir la justice du cas de Caroline Cayeux, suspectant une "évaluation mensongère de son patrimoine" et une "fraude fiscale". L'instance "a décidé d'informer le procureur de la République de faits susceptibles de caractériser des infractions pénales", a-t-il été indiqué.

D'abord, la déclaration initiale de patrimoine de l'ancienne ministre. Celle-ci "comportait d'importantes minorations de la valeur de ses biens, de l'ordre de 2,4 millions d'euros pour sa résidence principale située à Paris et 1,5 million d'euros pour une maison située en Ille-et-Vilaine, soit une minoration d'environ la moitié de la valeur globale de ces deux biens". Ces biens se trouveraient place de l'Alma (Paris 16e) et à Dinard.

Par ailleurs, "la Haute Autorité, habilitée par la loi à superviser la vérification de la situation fiscale des membres du gouvernement, constate que ces faits sont aussi susceptibles de constituer l'infraction de fraude fiscale". Caroline Cayeux dispose alors de deux mois pour déposer une déclaration d'intérêts et une déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat, tandis que celles des autres membres du gouvernement seront publiées ce jeudi.

Kohler accusé de "prise illégale d'intérêts"

Premier collaborateur d'Emmanuel Macron et secrétaire général de l'Élysée depuis 2017, Alexis Kohler est lui aussi dans le viseur de la justice. En septembre dernier, celui qui est considéré comme le "deuxième cerveau" du chef de l'État a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêts". Si l'opposition a réclamé la démission d'Alexis Kohler après ces révélations, il était hors de question pour le Président de se séparer de son fidèle bras droit.

Il est alors reproché au secrétaire général de l'Élysée sa "participation" en tant que haut fonctionnaire entre 2009 et 2016 à des décisions relatives à l'armateur italo-suisse MSC. Celui-ci est dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte. L'agence de presse a pu avoir accès à l'enquête autour de cette affaire, riche de plus dix perquisitions et de cinquante auditions, dont celle d'Alexis Kohler.

Interrogé les 22 et 23 septembre, des éléments de son interrogatoire ont été révélés mardi par l'AFP. "Rétrospectivement, il est vrai qu’il aurait été plus simple que je ne sois pas nommé administrateur pour éviter tout risque", a ainsi concédé le bras droit du Président. Il a notamment expliqué n'avoir participé à aucune décision concernant ce client-phare de STX, avoir averti de ses liens familiaux et demandé à quitter son mandat d'administrateur de STX et avoir exprimé la position de l'État plutôt que la sienne en conseil d’administration.

Dupond-Moretti et Pannier-Runacher dans la tourmente

Si les trois affaires ressurgissent cette semaine, elles agitent l'exécutif depuis bien plus longtemps, parfois plusieurs années. Elles s'ajoutent également aux autres polémiques liées à des membres du gouvernement. Notamment le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, qui début octobre a été renvoyé devant la Cour de justice, soupçonné d’avoir profité de sa nomination à la chancellerie pour régler ses comptes avec des magistrats.

Ou encore Agnès Pannier-Runacher. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a ainsi ouvert, le 8 novembre, une enquête sur la ministre après la publication d'une enquête du média d'investigation en ligne Disclose. Celle-ci révélait en effet que ses trois enfants détenaient des parts dans une société créée par leur grand-père en 2016 dans le cadre d'une succession de patrimoine et dont les fonds proviennent de placements dans des paradis fiscaux. La HATVP assure qu'il "n'y a pas de risque de conflit d'intérêts"s'est-elle défendue mardi au micro de RTL.

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