Gérald Darmanin regrette que "trop de règles" empêchent "d'expulser les criminels" étrangers

Merci de l'avoir suivi sur BFMTV.com.

La Première ministre Élisabeth Borne revient à la tribune. "Nous avons entendu plusieurs interventions de pures postures, de pure démagogie et parfois de purs mensonges, sans aucune proposition. En particulier, du côté du Rassemblement national, qui a pu reprendre au mot près les discours qui ont une bonne cinquantaine d'année", a-t-elle fustigé.

La cheffe du gouvernement a également critiqué la position de la France insoumise, et notamment le "discours de la présidente Panot parle d'un projet qui n'est pas celui du gouvernement".

"J'en viens à croire que les Insoumis veulent s'en tenir à un tête-à-tête avec le Rassemblement national", a-t-elle lancé.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin a repris la parole à l'Assemblée, pour dénoncer les "âneries" de Marine Le Pen, à propos du regroupement familial.

"Le regroupement familial, c'est 13 % de l'immigration familiale, c'est-à-dire extrêmement infinitésimal", a-t-il assuré.

Lors de sa prise de parole au palais Bourbon, le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a assuré que "les étrangers ne sont pas une charge. C'est un propos d'une infinie violence", et ce, en réponse au député LR Pierre-Henri Dumont.

"Monsieur Dumont doit mettre ses actes en conformité avec ses paroles. Quand il est dans un VTC, qu'il demande qui le conduit et qu'il saute tout de suite du véhicule", a-t-il lancé.

De plus, le ministre de la Justice a également pointé Marine Le Pen qui, selon lui, "ne propose rien."

"Certes, papa sera très content ce soir, mais pour le reste, il n'est pas question pour elle de travailler sur ces questions", ironise-t-il.

Pour la députée France insoumise qui a pris la parole après Marine Le Pen, "la seule réponse raisonnable est d'organiser la solidarité" en ce qui concerne l'immigration.

"Les conséquences du dérèglement climatique conduiront un milliard de personnes sur les routes de l'exil. Dans ces circonstances, il nous faut choisir : le chaos ou l'entraide", a-t-elle dit.

Lors de sa prise de parole devant l'Assemblée nationale, la députée Pas-de-Calais du Rassemblement national, Marine Le Pen, a réclamé "une grande loi de régulation de l'immigration comme au Danemark."

"On ne retrouve rien dans cet énième texte placebo, nous refusons de voir le trafic des hommes légalisé", a-t-elle dit, désignant un "débat fondamental."

"Tous les voyants sont au rouge : des quartiers entiers, des villes, voire des départements comme la Seine-Saint-Denis, sont en passe de devenir des zones étrangères", a-t-elle encore lancé.

Aurore Bergé a fustigé le Rassemblement national et La France insoumise, sans les nommer, pendant son discours.

"L'Arche de Noé se dispute au Radeau de la Méduse", a jugé la patronne des députés Renaissance.

Elle a jugé que le "fantasme" des insoumis était un "pays all inclusive" et que le RN n'avait que l'expression "d'appel d'air à la bouche".

Olivier Dussopt veut lancer un titre de séjour qui permet de régulariser les travailleurs sans-papiers dans les secteurs en tension "sans naïveté" et "en ne voulant pas être le complice passif" de certains employeurs.

"Trop de règles" empêchent "d'expulser les criminels" étrangers de France, avance le ministre de l'Intérieur à la tribune de l'Assemblée nationale.

Gérald Darmanin a expliqué devant les députés que "tout droit d’asile refusé vaudra OQTF".

Les voies de recours aux personnes déboutées devraient égalmeent passer de 12 à 4 .

Le ministre de l'Intérieur veut conditionner les titres de séjour pluriannuels à la réussite d'un examen de français.

"25% des étrangers en situation régulière écrivent ou parlent très mal le Français. Comment voulez vous bâtir un parcours de vie personnelle, professionnelle et ciotyen avec un tel handicap?", s'est interrogé Gérald Darmanin à la tribune.

"Des mesures d’expulsion doivent désormais pouvoir être prises contre les étrangers, qui commettent des infractions graves, quelle que soit leur situation", a jugé la locataire de Matignon à la tribune.

Dans le viseur du gouvernement, les étrangers en situation régulière condamnés à 10 ans de prison en cas de crime ou de délit.

La France doit "dire qui on veut" et "qui on ne veut pas" accueillir, a expliqué la Première ministre pour introduire le débat sur l'immigration.

Les ministres de l'Intérieur et du Travail, Gérald Darmanin et Olivier Dussopt veulent créer un titre de séjour spécifique à destination des travailleurs irréguliers exerçant dans un secteur manquant de main-d'oeuvre. Au grand dam de la droite et du Rassemblement national.

Matignon a déjà dévoilé les premiers éléments contenus dans le futur projet de loi immigration.

Il met le cap sur le durcissement des obligations de quitter le territoire français. Elle veut également permettre à la justice d'expulser des étrangers en situation régulière en cas des "crimes ou de délits punis par 10 ans de prison".

On vous résume tout ici.

Bienvenue dans ce live politique pour suivre le débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale.