UN AN APRÈS
Objectif atteint. Avec son actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement Duke Street Capital, et l'arrivée d'Éric Brousse, ex-directeur général de Val d'Orbieu, à ses commandes, Marie-Brizard, qui a frôlé à maintes reprises le dépôt de bilan, a presque doublé son volume d'affaires (450 millions d'euros) et renoué avec les bénéfices. Après une diversification réussie dans les vins en 2002 (achat des Chais beaucairois), puis dans les alcools avec William Pitters l'an dernier, l'entreprise est redevenue attractive et suscite l'appétit du numéro un des alcools blancs en Pologne, Belvédère (460 millions d'euros de CA). En décembre 2005, Duke Street Capital lui a cédé, pour 214 millions d'euros, 69,3 % de Marie-Brizard. Depuis, Belvédère est tombé sous le coup d'un projet d'OPA - toujours en cours - conduit par CL Financial. Originaire de Trinidad et Tobago, ce conglomérat familial, qui détient déjà depuis 2003 près de 26 % de Belvédère, possède, depuis 2005, le site de ventes de vins en ligne ChâteauOnline et la chaîne de cavistes Le Repaire de Bacchus. CL Financial, qui a construit sa fortune dans la banque et l'assurance, ne réalise que 15 % de son chiffre d'affaires dans les spiritueux (3,5 milliards de dollars), mais ambitionne de devenir un des dix premiers groupes mondiaux des spiritueux dans les cinq ans.
Arena, le spécialiste du maillot de bain, annonce chercher un nouveau partenaire financier.
La cession du capital d'Arena Group par son actionnaire majoritaire (95 %), le fonds d'investissement milanais Investitori Associati, devait avoir lieu à l'été 2005. La recherche d'un nouveau partenaire financier a pris quelques mois de plus. Le groupe devrait passer sous le contrôle d'un autre fonds d'investissement italien, BS Private Equity. L'accord devrait être conclu très prochainement mais les dirigeants d'Arena se refusent à tout commentaire.
Casino annonce le lancement d'un vaste chantier autour de ses marques propres.
Depuis, le groupe Casino joue sur tous les éléments du mix produit pour amener sa marque vers les 50 % de part de marché en volume, comme annoncé. Il y a huit mois, le distributeur stéphanois dévoile le nouveau packaging des 5 000 produits de grande consommation à sa marque. Le nom Casino y est écrit cinq à six fois plus gros que sur les anciens emballages. Pour la visibilité toujours, Casino insiste aussi sur le merchandising, généralisant à tous ses hypers à partir de l'été 2005 le principe qui veut que dans chaque rayon l'étagère du milieu soit réservée à la MDD. Pour souligner leur présence, les produits maison y bénéficient d'une part de linéaire très supérieure à leur part de marché. Enfin, s'agissant des prix, Casino poursuit ses efforts. « Les prix de nos produits ont baissé et continueront à baisser », annonçait d'ailleurs, en juin, Jacques-Édouard Charret, le directeur général exécutif adjoint du groupe Casino.
Guy Degrenne tente d'endiguer la dégringolade de ses ventes.
Pari tout juste tenu. Guy Degrenne a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires d'environ 100 millions d'euros (110 millions en 2004). Il a toutefois vendu sa filiale suisse qui réalisait un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros. Pour remonter les ventes, Patrick Roure, PDG depuis juin 2004, profitera du prochain Salon de la franchise (17 au 20 mars, porte de Versailles) pour lancer un concept de boutiques plus chaleureux que le précédent. Il compte sur ce système de distribution pour se relancer notamment dans les villes où les détaillants des arts de la table font défaut.
DistriToys décide une augmentation de capital de 7,5 millions d'euros sur cinq ans en vue de financer son développement en France et à l'international.
Le distributeur isérois de jouets n'a pas attendu longtemps pour mettre à exécution ses projets : en avril, il a acquis la société Sojoudis et ses 27 magasins Teddy Toys, passés depuis sous enseigne King Jouet. À l'international, le groupe DistriToys, rebaptisé King Jouet, dispose aujourd'hui de 11 points de vente en Suisse et en Espagne.
Planet-Ménager prévoit un développement dans le Grand Ouest de son enseigne spécialisée dans la vente d'électroménager et de cuisines, en pariant sur les prix, le service après-vente et la rapidité de livraison.
Tirant les leçons du magasin pilote à Saint-Nazaire ouvert en avril 2005, le fondateur, Serge Thilliez, lancera prochainement, sur 14 départements, une boutique en ligne d'électroménager avec, à la clé, un service de livraison et une garantie de trois ans. Autre innovation : le déploiement à venir chez les distributeurs d'électroménager de Planet Côté Cuisine, un corner de 30 m2. Deux magasins ont adopté le concept (Lorient et Quimper), trois ont fermé (deux à Nantes, un à Redon, Ille-et-Vilaine), et les trois licenciés sont en procès (Cholet, Angers et Saumur).
