Finance, entreprises : les cigales et les fourmis
La dette d'entreprise a cessé de grimper. Le rapport annuel de Janus Henderson sur les 900 plus grandes sociétés mondiales attend une poursuite de la tendance à la décrue.
Par Les Echos
Pendant que la BCE planche sur l'outil capable d'éviter une fragmentation exagérée des « spreads » entre les pays cigales et les pays fourmis de la zone euro, les investisseurs obligataires scrutent aussi les finances des grandes sociétés. Selon le rapport annuel de Janus Henderson , les 900 plus grandes mondiales - hors entreprises financières et immobilières - ont diminué leur dette nette de la trésorerie - de 0,2 %, à 8.151 milliards de dollars - pour la première fois depuis huit ans.
La tendance va s'accélérer selon le gérant d'actifs, qui attend -3,3 % cette année. Ce niveau serait encore supérieur d'environ 7 % à la référence pré-pandémique.
Loin des clichés, l'Europe hors Royaume-Uni (-7,2 %) s'est montrée plus vertueuse que la moyenne, aidée par l'appréciation du billet vert (-1,3 % à taux de changes constant), et grâce aux emprunteurs « corporate » italiens (-9 % à devises inchangées).
Fortes disparités
Un peu plus de la moitié des entreprises (51 %) de l'échantillon ont réduit leur endettement. Hors Etats-Unis, la tendance est plus marquée (54 %). Un quart des entreprises de l'indice Janus Henderson n'ont aucune dette, un groupe à la tête d'une trésorerie nette de 10.000 milliards de dollars, dont la moitié chez 9 entreprises.