Les républicains américains veulent forcer le français Framatome à couper tout lien avec la filière nucléaire russe
Un accord entre le géant de l’industrie nucléaire français, Framatome, et son homologue russe, Rosatom, nourrit la polémique en pleine guerre en Ukraine. Il pourrait se retrouver fragilisé par un projet de loi porté par les élus républicains de la Chambre des représentants des États-Unis, visant à stopper tout partenariat entre l’Occident et la Russie dans ce domaine.
L’an dernier, en toute discrétion, Framatome, entreprise française championne du nucléaire, et le géant public russe de l'énergie atomique, Rosatom, ont fait naître une co-entreprise, en pleine guerre en Ukraine. De quoi créer la polémique, notamment en Allemagne où, d’après Le Point, Framatome assemblera sous licence russe le combustible destiné à alimenter les réacteurs de conception « soviétique » des pays de l'Europe orientale, mais surtout des États-Unis.
Dans son édition de ce mercredi 27 mars, Le Canard enchaîné a révélé une note de l’ambassade de France à Washington adressée au Quai d’Orsay, mi-février, dans laquelle l’instance indique avoir été soumise à un questionnaire du Sénat américain à propos des relations entre Paris et Rosatom. Celui-ci survient après une proposition de loi à la Chambre des représentants du parti républicain, visant à « affranchir les pays occidentaux de tout lien avec la Russie dans le nucléaire civil ». Les États-Unis dépendent eux-mêmes à 30% de l’uranium enrichi venu de Russie.
Une entreprise américaine pourrait se retrouver seule sur le marché
Katherine Earle, ancienne responsable de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, aurait « posé des questions sur une éventuelle dépendance de l'industrie nucléaire française à l'égard de l'industrie russe, en particulier sur le volet cycle du combustible ». Les interrogations qui subsistent outre-Atlantique quant à cet accord restent à propos du versement de royalties et les raisons pour lesquelles la guerre en Ukraine n’a pas freiné, voire annulé le projet.
Sollicité par Le Canard enchaîné, le Quai d'Orsay rejette l'idée d'une guerre économique engagée par les États-Unis, même si la proposition de loi venait à être adoptée. EDF possède 80 % de l’entreprise publique Framatome et pourrait également être touchée par cette décision. À noter que Westinghouse, firme américaine, rivale de la co-entreprise franco-russe, aurait alors le monopole pour approvisionner en combustible les centrales d'Europe de l'Est, de conception « soviétique ».
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